Un grand nombre de tests psychologiques permettent de situer un individu par rapport à une population de référence, selon plusieurs traits de personnalité. Les traits de personnalité sont définis comme des caractéristiques universelles, possédées par tous les individus, dans une mesure différente. L’intensité des traits est quantifiable. Dans une situation donnée, les traits déterminent le comportement. Naturellement, chacun est libre de se développer et de chercher à faire évoluer ses comportements dans le temps !
Exemples de référentiel :
- Le questionnaire 16PF® évalue la personnalité d'un sujet par rapport à 16 facteurs de personnalité, qui peuvent être synthétisés selon 5 dimensions secondaires ("Big Five" ou "modèle OCEAN") :
- Indépendance
- Résolution
- Anxiété
- Maîtrise de soi
Le 16PF® est basé sur les travaux de Raymond B. Cattell. Il est édité en France par PSI®.
- Le DISC, ou langage des couleurs, est issu des travaux de Dr. William Marston. La matrice DISC révèle 4 profils comportementaux positionnés autour de deux axes :
> Comment je me positionne par rapport à cet environnement (j’agis sur l’environnement ou je l’accepte)
On distingue ainsi 4 profils, correspondant à un trait dominant, chacun étant associé à une couleur :
- Dominance (D), Rouge : agir sur un environnement perçu comme hostile
- Influence (I), Jaune : agir sur un environnement perçu comme favorable
- Stabilité (S), Vert : accepter un environnement perçu comme favorable
- Conformité (C), Bleu : accepter un environnement perçu comme hostile
Le DISC est proposé notamment par TTI Success Insights®.
Préférences et types…
Le MBTI® vise à identifier les préférences des individus selon 4 axes comportant chacun 2 pôles :
- Extraversion (E) ou Introversion (I) : attitude permettant de se ressourcer, orientation de l'énergie
- Sensation (S) ou Intuition (N) : fonction de perception, de recueil de l'information
- Pensée (T, pour Thinking) ou Sentiment (F, pour Feeling) : fonction de jugement, de prise de décision
- Jugement (J) ou Perception (P) : attitude vis à vis du monde extérieur, mode de vie
Si les traits sont des caractéristiques universelles dont on peut mesurer l'intensité, les préférences correspondent à un choix : soit l'un, soit l'autre. La combinaison des quatre préférences définit le type (exemple : ESTJ). Il est donc inutile de comparer des intensités, de la même façon qu'on n'est pas très droitier ou très gaucher...
Lors de la découverte du type, on parle de clarté d'une préférence. Le questionnaire fournit en effet un type "apparent", qui vise à faciliter la validation (ou non) du type spontanément "reconnu". Le type MBTI® ne se limite pas au résultat du questionnaire : il est choisi par chacun, avec un ingrédient clé, la patience !
Le type n'est pas déterministe et n’a pas de valeur prédictive, il identifie un comportement préféré, dans une situation donnée, mais chacun peut s'adapter et faire appel à des comportements non-préférés. On peut parler de zone de confort et de zone d'effort. Pour aller plus loin, le MBTI® Niveau II présente le reflet de l'expression des préférences, en termes de comportement, en intégrant des stratégies d'adaptation à un instant donné.
Un article intéressant sur le sujet des préférences et traits de personnalité :
http://cabinetabccompetences.blogspot.fr/2012/03/preferences-du-mbti-ou-traits-de.html
Extrait (conclusion) :
"Pour éviter la confusion
Il ne s'agit pas de prétendre qu'un modèle est supérieur à l'autre, mais d'attirer l'attention sur le fait que ce ne sont pas simplement des échelles différentes qui caractérisent les deux types de modèles. Ils reposent sur des paradigmes différents, et ne doivent donc pas être interprétés de la même façon. Confondre les préférences du MBTI avec des traits de personnalité aurait plusieurs conséquences :
- Croire qu'il est préférable d'avoir des préférences très claires, ou au contraire peu marquées.
- Croire que les individus ayant des préférences très claires manifestent davantage les comportements correspondants.
- Croire qu'une préférence très claire implique une compétence plus marquée dans son utilisation.
- Croire qu'un des 2 pôles d'une dichotomie est meilleur que l'autre.
- Comparer les individus à une "norme" psychologique plutôt que de s'intéresser aux comportements habituels pour les personnes de leur type.